Sônia Braga : la beauté latine de la « vraie femme brésilienne » des années de la dictature

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2 juin 2014

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Cinéma brésilien cultural studies représentations de genres Brazilian cinema cultural studies gender studies

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Alberto Da silva, « Sônia Braga : la beauté latine de la « vraie femme brésilienne » des années de la dictature », Mise au point, ID : 10.4000/map.1748


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Au tournant des années 1970, le Brésil vit l’un des moments les plus difficiles d’une dictature civile-militaire installée au pouvoir depuis 1964. C’est à cette époque que l’actrice Sônia Braga construit sa carrière internationale en s’appuyant à la fois sur l’influence des médias et sur sa propre image médiatique de « beauté latine » et de « vraie femme brésilienne » : elle devient alors le symbole sexuel des années dictatoriales, en se réappropriant la valeur positive du métissage dans les adaptations des romans de Jorge Amado (Dona flor et ses deux maris - 1976, de Bruno Barreto), et l’image de la vamp sexuellement débordante et destructrice (La dame de l’autobus - 1978, de Neville de Almeida ; Je t’aime - 1981, d’Arnaldo Jabor).Dans cet article, nous proposons d’analyser de quelle manière les médias et les films construisent une image de l’actrice qui s’inscrit dans l’imaginaire collectif en tant que mythe sexuel incarnant la « vraie femme brésilienne » et la « beauté latine ». Dans notre analyse, les représentations de genre sont traversées par les problématiques de classe et de race spécifiques à l’histoire socioculturelle brésilienne.

Towards the end of the 1970s, Brazil was experiencing one of the most difficult moments of the civil-military dictatorship which had been in place since 1964. Over this period, the actress Sônia Braga built up an international career, drawing both on media influence and on her mediatised image as "Latin beauty" and "true Brazilian woman", becoming the sex symbol of the dictatorship years. She reasserts the value of mixed race in the adaptations of Jorge Amado’s novels (‘Miss Flor and her Two Husbands’, 1976, dir. Bruno Barreto) and redefines the image of the vamp as sexually excessive and destructive (‘The Lady on the Bus’, 1978, dir. Neville de Almeida and ‘I Love You’, 1981 dir. Arnaldo Jabor). In this article I aim to analyse how the media and films construct a certain image of the actress which becomes etched on the collective imagination as a sexual myth embodying the "true Brazilian woman" and "Latin beauty". In my analysis, gender representations are intertwined with the problems of class and race specific to the socio-cultural history of Brazil.

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