13 novembre 2020
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Thierry Pécout, « Les enquêtes générales en Provence angevine (1297-1299 et 1331-1334) », Médiévales, ID : 10.4000/medievales.10853
Les enquêtes générales en Provence angevine (1297-1299 et 1331-1334). De la liste à la carteÀ titre d’écrit pragmatique, on peut concevoir l’enquête générale comme un système de listes dont nous examinons successivement les diverses formes et motivations. On interroge la liste non pas en ce qu’elle nous dit du pouvoir, mais comme un processus à la fois de mise à l’échelle et de lecture sérielle. La liste se présente en effet comme un procédé d’écriture et de mise en page, une technique facilitant le stockage de l’information et sa lisibilité, et comme un mode d’énonciation du réel reposant sur sa collection et son ordonnancement. Elle prétend abolir les obstacles à sa connaissance, s’efforce de conjurer la distance entre le discours et les choses. Elle articule le même d’une forme et l’autre d’un énoncé, la rengaine et l’identité. Mais sa structure répétitive domine, sous forme de séquence, et en cela elle doit être interrogée au regard d’autres types de listes, à fonction liturgique, tels les calendriers et les litanies de saints. On y gagnera peut-être à saisir leur point de convergence : raisonner l’angoisse de la finitude, le propre ressort du processus d’institutionnalisation.