La fascination et l'action à distance : questions médiévales (1230-1370)

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15 septembre 2008

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Médiévales

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Béatrice Delaurenti, « La fascination et l'action à distance : questions médiévales (1230-1370) », Médiévales, ID : 10.4000/medievales.1420


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Le terme fascinatio désignait à l'époque scolastique le pouvoir qu'un homme ou un animal pouvait exercer, à distance, par l'intermédiaire de son regard. Ce phénomène prodigieux a suscité les interrogations des auteurs médiévaux : dans quelle mesure la fascination pouvait-elle avoir une cause naturelle ? De 1230 à 1370, Guillaume d'Auvergne, Roger Bacon, Thomas d'Aquin puis Nicole Oresme ont intégré cette question dans leur réflexion philosophique sur les pouvoirs de la nature. Il s'agissait pour eux d'adapter les principes de la physique aristotélicienne, qui veut que toute action naturelle s'exerce par contact, à la question controversée de l'action à distance, sans contact. Leurs réflexions montrent comment la définition de l'action naturelle s'est construite et précisée au fil de ces débats : l'idée qu'une action à distance pouvait être une action naturelle a été soutenue d'abord en invoquant le rôle des impressions de l'âme, puis par un aménagement de plus en plus substantiel de la doctrine contestée d'Avicenne sur le pouvoir de l'âme en dehors du corps.

Fascination and action at a distance : medieval questions (1230-1370). In medieval Europe, the latin term fascinatio indicated the power which a man or an animal could possess, at a distance, by its only glance. This extraordinary phenomenon induced some interrogations among medieval authors : up to what point could fascination have a natural cause ? From 1230 to 1370, William of Auvergne, Roger Bacon, Thomas Aquinas and then Nicole Oresme integrated this question in their philosophical reflexion about the powers of nature. The problem was to adapt the principles of the aristotelian physics, which states that any natural action is exerted by contact, with the possibility of an action at a distance, without any contact. Their reflexions show how the definition of the natural action was built and specified during these debates : the idea that an action at a distance could be a natural action was elaborated first by calling upon the role of the impressions of the soul, then by an increasingly substantial specification of the doctrine of Avicenne about the power of the soul outside the body.

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