Conflits de normes dans le débat scolastique sur le baptême forcé des enfants juifs (xiiie-xive siècle)

Fiche du document

Date

1 décembre 2016

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Médiévales

Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0751-2708

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1777-5892

Organisation

OpenEdition

Licences

All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Elsa Marmursztejn, « Conflits de normes dans le débat scolastique sur le baptême forcé des enfants juifs (xiiie-xive siècle) », Médiévales, ID : 10.4000/medievales.7890


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Successivement traitée, entre 1269 et 1340, par Thomas d’Aquin, Richard de Mediavilla, Jean Duns Scot, Durand de Saint-Pourçain, Pierre de la Palud et Guido Terreni, la question du baptême forcé des enfants juifs révèle la pertinence et la productivité des conflits de normes dans le champ du débat théologique. La discussion ne s’est pas portée sur le terrain « légal » de l’opposition entre christianisme et judaïsme, mais sur le terrain politique et juridique du conflit entre droits du prince chrétien et droits des juifs comme parents, comme sujets et comme esclaves, dans un contexte où les politiques de conversion contribuent à la définition des monarchies occidentales comme monarchies chrétiennes et où la revendication royale d’une juridiction exclusive sur les juifs participe de l’affirmation générale de la souveraineté. Les liens de filiation naturelle sont ainsi mis à l’épreuve dans le cadre d’une réflexion plus large sur l’étendue et les limites de la domination chrétienne.

Between 1269 and 1340, Thomas Aquinas, Richard of Mediavilla, John Duns Scotus, Durandus of Saint-Pourçain, Pierre de la Palud, and Guido Terreni successively dealt with the question of the forced baptism of Jewish children, which shows the relevance and the productivity of conflicts of norms in the field of theological debate. The discussion has not been brought to the « legal » ground of the opposition between Christinanity and Judaism, but to the political and juridical ground of a conflict between the rights of the Christian ruler and those of the Jews as parents, as subjects, and as slaves, in a context in which the conversionist policies contributed to the definition of Western monarchies as Christian monarchies, and in which the royal claim to an exclusive jurisdiction over the Jews participates in the global affirmation of sovereignty. Thus, the links of natural filiation are put to trial within the frame of a larger reflexion about the extension and the limits of Christian rulership.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en