Les « murs de mer » de la côte levantine

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30 janvier 2009

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Jérémie Viret, « Les « murs de mer » de la côte levantine », Méditerranée, ID : 10.4000/mediterranee.2052


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Les murs rupestres comptent parmi les plus impressionnants et les plus étonnants des creusements du littoral levantin. Ils ont fait l’objet d’interprétations diverses de la part des voyageurs et des chercheurs qui s’y sont intéressés. Ces arêtes rocheuses qui atteignent plusieurs mètres de haut et parfois plusieurs centaines de mètres de long, sont le résultat de l’exploitation comme carrière des affleurements rocheux ; ils servaient de barrière de protection contre les vagues et les embruns pour les carriers. Cette fonction n’est pas la seule. Les murs de mer pouvaient abriter des bâtiments, ou s’intégrer au système défensif et/ou portuaire de la ville. Il est généralement admis que ces aménagements appartiennent à une tradition purement orientale. Pourtant d’autres exemples observés en France, en Grèce ou en Tunisie montrent que cette pratique était connue ailleurs. L’originalité des murs de mer de la côte levantine tient à la relation étroite qui les unit à la zone portuaire des anciennes cités phéniciennes. Actuellement, notre compréhension de ces aménagements se heurte à des problèmes de datation liés à l’absence de toute donnée stratigraphique. Seule l’étude des traces laissées par d’anciens niveaux marins peut nous donner des éléments de datation. Ainsi l’examen récent de coquilles cimentées sur le plancher de carrière de l’îlot de Ziré a permis de donner un terminus ante quem du Ier-IIe siècle ap. J.-C.

The Levantine coast shows a number of impressive rock walls, which have been interpreted in different ways by travellers and researchers. These rocky dyke, which can reach many metres in height and stretch for hundreds of metres, were used as protective barriers against waves and spray in quarries bordering the sea. The sea walls could also shelter buildings or be used in the defense and/or harbourworks of the settlement. It is generally accepted that these constructions are part of a purely eastern Mediterranean tradition. However, other examples are known in France, Greece and Tunisia, demonstrating that this practice was known elsewhere. The originality of the Levant’s sea walls is their association with the harbour areas of ancient Phoenician city-states. At present, absence of stratigraphic data means that the chronology of these constructions is poorly known. Traces left by former sea levels provide some chronological constraints. For example, the dating of shells cemented in the quarry of Zire island gave a terminus ante quem between the 1st to 2nd centuries AD.

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