La société pisane vue à travers les testaments. Adaptations, mutations et permanences face aux crises du XIVe siècle

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28 septembre 2017

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Sylvie Duval, « La société pisane vue à travers les testaments. Adaptations, mutations et permanences face aux crises du XIVe siècle », Mélanges de l’École française de Rome - Moyen Âge, ID : 10.4000/mefrm.3426


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Les testaments, conservés par milliers dans les archives des époques médiévales et modernes, constituent une porte d’entrée incomparable vers l’étude des sociétés, mais doivent être abordés avec prudence : régis à la fois par le droit commun et le droit canon, ils se réfèrent en outre implicitement à un corpus de normes locales qui encadrent la succession d’une génération à l’autre. À Pise, dans les années 1340-1400, la pratique testamentaire est très répandue ; elle concerne presque autant de femmes que d’hommes, et l’ensemble des testateurs sont, à une courte majorité, des personnes sans enfants. Dans le contexte d’une crise qui est à la fois démographique, économique et politique, le testament apparaît en lui-même comme un élément de continuité et de solidité. On y perçoit notamment l’importance prise à l’intérieur de la société par les veuves et les orphelins, qui bénéficient de protections spécifiques, ainsi qu’un certain resserrement des Pisans sur les liens familiaux restreints (parents/enfants, époux) et, surtout, une individualisation de la crainte du péché et des stratagèmes portant vers le salut, notamment par la restitution des usures commises.

European archives contain thousands of testaments from the medieval and modern periods. These documents are considered by historians as a source of primary importance for the study of past societies. However, testaments have to be read with great care: they are indeed regulated by both roman and canon law, and they always implicitly refer to a local corpus of norms which deals with the problem of inheritance. In Pisa, from the years 1340’ to 1400’, writing his/her own testament is a common practice almost as much for women than for men. We find among these testators, a narrow majority of persons who did not have any children. In the context of a harsh demographic, economic and politic crisis, testament appears as an element of continuity and durability. Pisan testaments show the importance, within the post-plague society, of widows and orphans, who deserve special protections. These documents also highlight a tendency of Pisan testators to give greater importance to the links of the close family (parents/children, husband/wife). Finally, they emphasize the individualization of the fear of sin and of the techniques aiming to reach spiritual salvation, in particular that of the restitution of usuries.

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