La Prose poétique comme Philosophie du Langage ?

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11 mars 2019

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diachronie méta-philosophie polyphonie syntaxe discours morphologie sémantique explicite langage sémiotique Héraclite langue synchronie implicite logos synonyme diachrony metaphilosophy semantics discourse morphology semiotics explicit language synchrony Heraclitus logos synonym implicit polyphony syntax


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Marianne Garin, « La Prose poétique comme Philosophie du Langage ? », Methodos, ID : 10.4000/methodos.6159


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Avec les Sophistes, puis Platon et Aristote, les grands philosophes de l’Antiquité classique ont démontré un intérêt marqué pour la question du langage, que ce soit dans ses parties constitutives ou dans sa dimension pragmatique. En revanche, les traces d’une réflexion explicite remontant aux corpus archaïques sont, elles, plus diffuses. Dans le cadre de mon article, scindé en deux parties, je proposerai, tout d’abord, une présentation synthétique des fragments explicites d’Héraclite d’Éphèse – lesquels reposent sur le lexique du λόγος et de l’ὄνομα –, avant que de plonger dans l’analyse détaillée de trois séquences implicites – à savoir B25, B48 et B121 –, ce afin de démontrer que, (1) d’une part, il existe, chez ce penseur archaïque, une perception plus ou moins aiguë des structures de la langue, que (2), d’autre part, celle-ci se déploie chez lui non pas en une réflexion autonome, mais au travers même de l’usage pratique qui en est fait et que (3), finalement, cette réflexion enclose dans son objet se révèle au moins aussi intéressante que celle reposant sur le vocabulaire précité. La lecture ciblée de ces séquences permettra de démontrer que, dans une époque antérieure aux grandes formalisations des philosophes et des grammairiens grecs, les structures éminemment complexes mises en place par le poète suggèrent, et parfois démontrent, une compréhension profonde de l’unité de la langue comme organe coordonné et des articulations qui la composent.

Since the Sophists, and later on Plato and Aristotle, great philosophers of the Classical Antiquity showed significant interest regarding the issue that language was, in both its different component parts and in its pragmatic dimension. However, evidence of an explicit reflection in Archaic corpora are much more elusive. In my paper, divided into two distinctive parts, I will begin by providing an overview of the explicit fragments of Heraclitus of Ephesus –based on the terms λόγος and ὄνομα–, and will then proceed to make a detailed analysis of three implicit fragments –namely B25, B48 and B121– in order to demonstrate three different aspects. (1) On the one hand, that Heraclitus has a more or less sharpened perception of the structure of language, (2) on the other hand, that this insight doesn’t unfold as an autonomous reflection, but through the practical use made of it, (3) finally, the latter seems to be as interesting as the one based on the aforesaid lexical field. The targeted reading of these fragments will show that, before the important formalizations were accomplished by the Greek philosophers and grammarians, highly sophisticated structures developed by Heraclitus suggested and sometimes demonstrated his deep understanding of the unity of language as an articulated whole.

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