Le texte en 3D : lire l'architecture des ekphraseis de bâtiments dans la littérature grecque antique et byzantine. Les exemples de Lucien, Procope, Photios, Mésaritès

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19 février 2020

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Stanislas Kuttner-Homs, « Le texte en 3D : lire l'architecture des ekphraseis de bâtiments dans la littérature grecque antique et byzantine. Les exemples de Lucien, Procope, Photios, Mésaritès », Methodos, ID : 10.4000/methodos.6709


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Le lecteur moderne demeure dérouté par les ekphraseis de bâtiments des textes byzantins. Il est en effet difficile de les considérer comme des sources pour l'archéologie ou l'Histoire de l'art, et la recherche tend à leur égard à adopter deux approches : l'une, plutôt liée à l'Histoire et à l'Histoire de l'art, s'emploie à retrouver des éléments réels de bâtiments ou d'œuvres d'art dans ces textes ; l'autre, plutôt philologique, cherche à considérer ces textes en eux-mêmes pour leur valeur littéraire. Serait-il cependant possible de chercher une voie médiane ? Une voie qui accepterait qu'une part de l'étrangeté de ces textes, nécessairement due à la langue et à l'époque, le soit également parce que l'expérience de lecture entre Moyen Âge et époque moderne a radicalement changé. Il manquerait au lecteur moderne, non l'imagination, mais les mécanismes et les résultats de l'imagination médiévale. Les échos lexicaux et thématiques qui balisent le texte et qui en dessinent l'architecture en seraient la clef aboutiraient à un texte en 3D (trois dimensions), c'est-à-dire une projection mentale de l'objet décrit non pas comme simple image donnée par l'information contenue dans le texte, mais comme image construite par la composition du discours. Ainsi, au fur et à mesure qu'un auteur décrit un bâtiment, le texte le (re)construit en mots et in fine en a épousé la forme.

Byzantine ekphraseis of buildings are confusing for modern readers. Scholars use them in one hand as sources for History, History of Art and architecture, trying to found historical evidence through texts which are not documents, or, in the other hand, as pieces of literature and rhetorical studies. Could it be possible to find an other way between these two? Could we suppose that between the modern readership and the Medieval or the Ancient one there is no lack of imagination but a different experience of reading based on different mecanisms of imagination? It seems that the Medieval experience of reading is not linear and that the mise en page means little, because lexical and thematic echoes within the text sound to design its architecture and lead to a 3-dimensional text. In this paper we will explore the possibility of ekphrasis as not simply received as an image by the readers and the listeners, but as an image build by and through the composition of the text.

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