Apprendre à sentir : l’exercice de la perception par sa déstabilisation dans les œuvres labyrinthiques

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28 janvier 2021

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Justine Prince, « Apprendre à sentir : l’exercice de la perception par sa déstabilisation dans les œuvres labyrinthiques », Methodos, ID : 10.4000/methodos.7872


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L’exercice artistique suppose un rapport au temps spécifique : l’homme s’exerçant à son art répète, reprend, corrige ses gestes. Mais en va-t-il de même concernant la réception des œuvres : la perception du spectateur s’exerce-t-elle par répétition et variation des expériences esthétiques ? L’objet de cet article est de montrer qu’il existe un type d’exercice dont le mécanisme repose plutôt sur la déstabilisation des habitudes de perception. À partir des réflexions valéryennes sur l’informe dans l’Introduction à la méthode de Léonard de Vinci et Degas, Danse, Dessin, nous proposons de penser un exercice de la perception qui passe par la décomposition de ses mécanismes. Cette idée trouve sa réalisation dans des dispositifs artistiques labyrinthiques tels que l’exposition Contact d’Olafur Eliasson (Fondation Louis Vuitton, 2014-2015) qui, en perturbant les échelles d’espace et de temps, oblige le récepteur à produire consciemment le travail de cohérence de la synthèse perceptive.

Artistic exercise implies a specific relationship to time: the man practicing his art repeats, corrects, goes back over his gestures. But is it relevant for the reception of art: does the spectator have to repeat and vary his aesthetic experiences in order to exercise his perception? The purpose of this article is to show that there is a kind of exercise which is rather based in the destabilization of habits of perception. On the basis of Valéry's study of the formless in Introduction à la méthode de Léonard de Vinci and Degas, Danse, Dessin, we propose to consider an exercise of perception that goes through the decomposition of its mechanisms. This idea finds its realization in labyrinthine artistic devices such as Olafur Eliasson's exhibition Contact (Fondation Louis Vuitton, 2014-2015) which, by disrupting the scales of space and time, makes the spectator consciously produce the coherence work of the perception.

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