Politiser et dépolitiser la métropole : dimensions et modes de politisation de l’intercommunalité bordelaise

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7 janvier 2020

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L’article propose de revenir sur la politisation de l’intercommunalité urbaine française et de questionner l’un des topos de la littérature portant sur cet objet selon lequel ce niveau institutionnel serait condamné à la dépolitisation. Pour ce faire, il opère d’abord un retour sur la notion de politisation, souvent mal définie malgré son omniprésence dans la littérature de science politique en général et sur les rapports entre politique et administration à l’échelle locale en particulier. Le terme de politisation subsume en réalité des processus extrêmement variables dans leurs formes et leurs finalités. Pour mettre de l’ordre dans ces multiples formes de politisation, trois dimensions et quatre modes de politisation sont distingués. L’enquête qui a à la fois inspiré cette typologie et a permis de la tester a porté sur l’intercommunalité bordelaise – la communauté urbaine de Bordeaux devenue métropole en 2015 – et sur une période allant de 1995 à 2015 marquée par quatre changements de président. Cette enquête a permis de mettre au jour des manières très distinctes pour les leaders politiques métropolitains de contrôler le recrutement et les mobilités au sein de l’administration intercommunale, d’inscrire les débats et décisions dans des schèmes d’opposition idéologique et partisane et de mobiliser l’administration au service d’un programme de politiques publiques et, plus globalement, d’un projet de territoire. Les quelque vingt ans d’histoire intercommunale bordelaise donnent à voir des situations assez contrastées, oscillant néanmoins principalement autour de deux modes de politisation : la politisation de contrôle et la politisation transformationnelle.

The article concerns politicisation of French urban inter-municipality and to question one of the topos of the literature on this subject, according to which this institutional level would be condemned to depoliticisation. In order to do this, it first reflects on the notion of politicisation, often poorly defined despite its omnipresence in the political science literature in general and the relationship between politics and administration at the local level in particular. The term politicisation actually implies processes that vary widely in their forms and purposes. To put these multiple forms of politicisation in order, three dimensions and four modes of politicisation are distinguished. The survey that inspired this typology and allowed it to be tested focused on the Bordeaux inter-municipality - - the Bordeaux urban community that became a metropolis in early 2015 - and on a period from 1995 to 2015 marked by four changes of president. This survey revealed very distinct ways for metropolitan political leaders to control recruitment and mobility within the inter-municipal administration, to embed inter-municipal debates and decisions in ideological and partisan opposition patterns and to mobilise the administration in the service of a public policy programme and more generally, a territorial project. The twenty years or so of inter-municipal history in Bordeaux shows some contrasting situations, oscillating mainly around two modes of politicisation: the politicisation of control and transformational politicisation.

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