29 avril 2020
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Audrey Goodman, « After Hours, Through the Night: Jazz Poetry and the Temporality of Emergence », Miranda, ID : 10.4000/miranda.24424
Alors que la musique populaire est depuis longtemps reconnue comme essentielle au mouvement Black Power et à ses écrivains, le jazz sert aussi de mode de pensée décoloniale aux auteurs du Red Power. Cet article explore les lieux où la poésie jazz est née, analyse les acceptions de l’obscurité, et cherche à faire entendre les connections profondes entre les artistes afro-américains et amérindiens et leurs cultures musicales. Mon analyse de quelques exemples de poésie jazz, depuis les poèmes blues et jazz fondateurs de Langston Hughes jusqu’aux compositions plus récentes de Yosef Komunyakaa et Joy Harjo, montre comment le jazz a traversé les frontières raciales, culturelles, et de genre pour transformer le temps, exprimer la portée symbolique et politique de la nuit, et recréer le lien entre le texte poétique et la performance orale. De cette façon, la poésie jazz met en lumière des intersections cruciales entre identité et culture, et crée de nouveaux espaces de résistance active et engagée.