29 octobre 2021
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Leslie de Bont, « “I saw at a glance that your case was exceptional, and that you also were Occult”: Comedy, magic and exceptional disabilities in Stella Benson’s Living Alone (1919) », Miranda, ID : 10.4000/miranda.42498
C’est peut-être à cause de son dialogue paradoxal entre la comédie absurde, le fantastique et le réalisme psychologique, ainsi qu’à cause du rôle incontournable des exceptions dans sa diégèse que Living Alone (1919) de Stella Benson a attiré peu d’attention critique. Le roman articule en effet l’humour, la magie et la souffrance ; il met en scène deux personnages exceptionnels, une sorcière anonyme (dont les pouvoirs magiques contrastent avec son incapacité à ressentir quelque émotion) et l’héroïne Sarah Brown qui ne parvient pas à interagir avec les personnes qu’elle côtoie, notamment à cause de sa santé défaillante et de son manque d’enclin à socialiser. Cet article vise ainsi à contextualiser l’exceptionnalité du texte de Benson et, en s’appuyant sur des travaux récents issues des affect studies et disabilities studies, à explorer comment les expériences exceptionnelles de ces deux personnages marginaux, une sorcière en apparence toute-puissante et une protagoniste handicapée particulièrement perspicace et fine, sont construites, transmises et remises en question.