Darwin, les fossiles et les bases de la classification moderne

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3 avril 2013

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Francis Duranthon, « Darwin, les fossiles et les bases de la classification moderne », Miranda, ID : 10.4000/miranda.533


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Depuis l’antiquité, les hommes ont cherché à classer les espèces, manière de décrire le monde et de se l’approprier. A la suite de la systématisation de la nomenclature binominale par Carl von Linné (1758) et jusqu’aux premiers développements des théories évolutionnistes, la classification se veut être le reflet d’une échelle naturelle des êtres avec, bien entendu, une place prépondérante pour l’homme, classé chez les Primates (les premiers), tout au sommet de cette échelle. Avec la parution de L’Origine des espèces de Darwin, l’idée d’évolution, déjà dans l’air depuis les travaux de Lamarck notamment, amène à revoir les principes fondamentaux de la classification : d’une échelle traduisant la position respective des différentes espèces autour d’un monde fixe, créé par la volonté divine, il faut dorénavant y intégrer les fossiles et lire la classification dans une perspective temporelle. La classification doit devenir le reflet de l’histoire du vivant. Il est d’ailleurs symptomatique que la seule figure de L’Origine des espèces soit justement un modèle théorique de phylogénie, c’est-à-dire d’histoire évolutive. Avec cette illustration, les principes de base de la classification moderne sont jetés, mais il faudra attendre les années 1950 et le développement de la cladistique, sous l’impulsion de l’entomologiste allemand Willi Hennig, pour que le rêve de Darwin devienne une réalité.

Men have tried to classify species since time immemorial, classification being a means of describing the world and of appropriating it. From Carl von Linne’s system of scientific classification and binominal nomenclature, to the first developments of evolutionary theories, classifications attempted to fashion a natural scale of living beings. Man was, of course, positioned with the Primates (i.e. the first ones) at the top of the tree. After the publication of Darwin’s Origin of Species, the idea of evolution, which had stamped Lamarck’s work (albeit as transformism), led scientists to imagine new ways of classifying the living. Moving away from a vision of classification as fixed and reflecting divine design, Darwin and his followers took fossils into account to redefine classification from a temporal point of view. Classification started then to represent the history of life. The fact that the only illustration in the Origin of Species is a theoretical phylogenetic tree is highly significant: the illustration set up the basis of modern classification, which was developed in the 1950s by Willi Hennig’s phylogenetic systematics, making Darwin’s dream come true.

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