De l’impressionnisme au psychologisme : la musicalisation de la pensée dans les monologues intérieurs d’Édouard Dujardin et d’Arthur Schnitzler

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10 juin 2019

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Yvonne Heckmann, « De l’impressionnisme au psychologisme : la musicalisation de la pensée dans les monologues intérieurs d’Édouard Dujardin et d’Arthur Schnitzler », Modèles linguistiques, ID : 10.4000/ml.5229


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Comme Édouard Dujardin le souligne dans son œuvre critique Le monologue intérieur (1931), l’invention de ce genre insolite, qu’il inaugura avec Les Lauriers sont coupés de 1887, lui avait été inspirée par sa connaissance profonde des œuvres wagnériennes. Dans notre contribution à ce volume, on retracera les différentes techniques de composition musicales, notamment les différents types de motifs et de leitmotive, dans leur influence sur le monologue intérieur de Dujardin, qui inspira à son tour deux monologues intérieurs de l’écrivain autrichien Arthur Schnitzler : Leutnant Gustl (1906) ainsi que Fräulein Else (1924). On verra dans quelle mesure ces œuvres vont encore plus loin dans l’emploi de techniques musicales pour exemplifier les méandres souterrains de l’inconscient dont ils révèlent la polyphonie essentielle. Véritables récits rhizomatiques, ils donnent l’impression d’assister à la naissance des pensées dans leur ordre naturel, « tout-venant », libéré des contraintes de l’organisation logique du discours.

As Edouard Dujardin establishes in his monograph, Le monologue intérieur (1931), the invention of the new genre that he inaugurated with the novella Les Lauriers sont coupés (1887) was inspired by his intimate knowledge of the compositions of Richard Wagner. My contribution to this volume will consist in the retracing of the various techniques of musical composition, notably the different types of motives and leimotive and their influence on Dujardin’s experiments in interior monologue, which in turn, inspired two attempts on the part of the Austrian writer Arthur Schnitzler: Leutnant Gustl (1906) and Fräulein Else (1924). This article sets out to demonstrate how far these works go in the application of musical techniques to exemplify the underlying meanderings of the polyphonic voices of the unconscious. Rhizomatic in form, they give the reader the impression that they are witnessing the natural order of nascent thought – what Dujardin describes as the « tout-venant » : outpourings freed from the constraints of the logical discursive organisation. Dujardin, Schnitzler, interior monologue, the Wagnerian leitmotiv, rhizomatic structure

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