In search of the soviet reader

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5 février 2015

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Simon Huxtable, « In search of the soviet reader », Cahiers du monde russe, ID : 10.4000/monderusse.7972


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Résumé Fr En

Après la chute de Hruščev et la mise en œuvre des réformes de Kosygin, les journaux soviétiques passèrent d’un système d’exploitation centralisé à un système d’économie de marché. Afin d’optimiser les ventes, les journalistes avaient besoin d’informations plus précises sur les lecteurs et firent appel aux services de sociologues. Cet article, qui s’appuie essentiellement sur le journal de la jeunesse Komsomol´skaja pravda, examine les conséquences du bref échange des journalistes avec les sociologues, tant pour savoir comment les journalistes comprenaient les lecteurs que pour déterminer l’impact de cette perception sur leur représentation de la société soviétique. Alors que certains journalistes voyaient la nécessité de modifier les orientations du journal, d’autres résistaient aux conclusions des sociologues, soit par suite d’une confusion sur l’identité du « lecteur de masse », soit parce que d’aucuns considéraient plus important d’éduquer le lecteur et de transformer ses goûts et ses opinions. Néanmoins, la sociologie eut un effet durable. L’article met en avant la mise en place d’une « esthétique » sociologique devant beaucoup à l’idée qu’une ère de « socialisme développé » requérait de procéder à un examen réaliste d’une société en mutation, plutôt que d’insister sur des héros romantiques. En se concentrant sur la rubrique « Portrait social » du journal, qui recourait à des données sociologiques pour trouver le travailleur le plus « ordinaire » dans différentes professions, l’article conclut que, si cette nouvelle esthétique a pu décrire les valeurs du nouveau « mode de vie soviétique », elle a échoué à résoudre la question de savoir comment le pays pouvait progresser dans une période post-héroïque.

After the fall of Khrushchev and the introduction of the Kosygin reforms, Soviet newspapers, which had previously had their print runs set centrally, were placed on a commercial footing. To maximise sales, journalists needed more accurate information about readers and enlisted the services of sociologists to help them. This article, which focuses on the youth newspaper Komsomol´skaia pravda, looks at the consequences of journalists’ brief flirtation with the social sciences, both in terms of how journalists understood readers, and how it affected their representation of Soviet society. While some journalists saw a need to reorient the paper, others resisted the sociologists’ findings, either because of confusion over the identity of the “mass reader,” or because some considered it more important to educate and transform readers’ tastes and opinions. Nevertheless, sociology did have a more lasting effect. The article argues that a sociological “aesthetic” took hold, owing much to the idea that an era of “developed socialism” required a sober examination of a changing society, rather than a fixation on romantic heroes. Focusing on the paper’s “Social Portrait” series, which used sociological data to find the most “ordinary” Soviet worker in various professions, the article argues that this new aesthetic may have succeeded in describing the values of the new “Soviet way of life,” but it failed to resolve the question of how the country was to move forward in a post‑heroic age.

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