29 novembre 2016
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Smith‑Peter Susan, « Sweet Development », Cahiers du monde russe, ID : 10.4000/monderusse.8334
Cet article étudie comment, au xixe siècle, des sociétés agricoles, qui étaient des associations bénévoles engagées dans l’amélioration de l’agriculture, travaillèrent avec l’État et les agriculteurs à favoriser l’expansion d’une nouvelle industrie de la betterave sucrière. Prenant la Société agricole de Moscou (fondée en 1818) comme point focal, il démontre que celle-ci, bien qu’elle eût réussi à changer les pratiques et à étendre la culture de la betterave sucrière avant même l’abolition du servage en 1861, n’avait pas obtenu le résultat escompté. Alors que la Société agricole de Moscou avait initialement imaginé une Russie européenne dotée de petits producteurs éparpillés cultivant de la betterave qui aurait été transformée par de grands propriétaires fonciers, elle constata l’augmentation d’une production de masse à intégration verticale en Ukraine centrale et méridionale, dont la qualité des terres était plus adaptée à cette culture et qui disposait plus largement d’une main d’œuvre gratuite. L’article démontre ainsi le pouvoir des experts, et ses limites, à changer l’environnement.