La découverte des « cantiques spirituels » par les folkloristes et ethnographes russes du XIXe siècle

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16 décembre 2016

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Wladimir Berelowitch, « La découverte des « cantiques spirituels » par les folkloristes et ethnographes russes du XIXe siècle », Cahiers du monde russe, ID : 10.4000/monderusse.9391


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L’article vise à retracer les différentes étapes par lesquelles est passée en Russie, en Ukraine et en Biélorussie la découverte des chants populaires à contenu religieux depuis les années 1840, par Petr Kireevskij, Pavel Jakuškin, Petr Bessonov, Stepan Ševyrev, Varencov, Rybnikov, etc., dont beaucoup étaient proches de la mouvance slavophile ou nationaliste officielle. Définis dès cette époque comme un genre particulier et chantés par une population particulière (les mendiants aveugles), ces chants firent, depuis les années 1860, l’objet d’un enregistrement, puis d’une publication systématique par les ethnographes et firent partie des différents programmes de collecte des textes de littérature orale. De leur côté, des slavistes, à commencer par Fedor Buslaev, puis Tihonravov, Veselovskij, etc. « découvrirent » ces chants à leur manière en recherchant systématiquement leurs sources dans des écrits, le plus souvent apocryphes, des mondes byzantin et occidental. Malgré cette reconnaissance, qui alla croissant jusqu’au début du xxe siècle, ces chants firent toujours objets d’une méfiance persistante pour des raisons à la fois ecclésiastiques (entre autres en raison de leur proximité avec les cantiques des vieux-croyants) et « laïques » car les ethnographes étaient davantage intéressés par les chants épiques et « rituels ».

The discovery of spiritual verses (dukhovnye stikhi) by nineteenth-century Russian folklorists and ethnographersThe article aims to trace the different stages of the discovery of popular songs with religious content in Russia, Ukraine, and Bielorussia by Pëtr Kireevskii, Pavel Iakushkin, Pëtr Bessonov, Stepan Shevyrëv, Varentsov, Rybnikov, etc., who for the most part were close to the official Slavophile or nationalist movements. They were by then already defined as a specific genre and recited by a specific population (blind beggars), and starting in the 1960s were recorded, then systematically published by ethnographers, and were part of different oral literature collection programs. Slavicists, first among them Buslaev, then Tikhonravov, Veselovskii, etc., “discovered” these songs in their own way by systematically looking for their sources in Byzantine and Western manuscripts of apocryphal literature, for the most part. In spite of this recognition, whose increase continued up to the early twentieth century, these songs were persistently regarded with distrust by the Church – because, notably, of their proximity to Old Believers’ hymns – as well as by laymen, since ethnographers were more interested in epic and “ritual” songs.

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