16 décembre 2016
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Bernard Marchadier, « Le paysage russe comme lieu de méditation dans les Récits d’un pèlerin russe », Cahiers du monde russe, ID : 10.4000/monderusse.9396
Après avoir présenté l’historique de la composition de ce grand classique de la spiritualité russe qui voit le jour dans les années 1880, l’auteur de cette étude s’attache à situer l’errance spirituelle du Pèlerin à la fois dans l’histoire de la mystique, dans la société et dans le paysage russes. Même s’il apparaît que, pour le Pèlerin, la Russie est bien « Nouvelle Jérusalem » – et donc lieu d’une imitatio Christi – le Pèlerin n’en tire aucune conclusion quant au rôle messianique que, selon les auteurs du courant slavophile et néo-slavophile, elle serait appelée à jouer, et il ne mentionne jamais la « Sainte Russie ». Signe sans doute de la profonde authenticité de l’expérience spirituelle du Pèlerin : sa piété n’est guère idéologisable. L’auteur de cette étude voit aussi une preuve de la valeur supranationale de cette mystique dans les rapprochements pertinents qui peuvent être faits avec la spiritualité d’un saint Ignace de Loyola.