Les historiens face aux nouveaux usages du mot mémoire

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14 janvier 2014

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Sébastien Ledoux, « Les historiens face aux nouveaux usages du mot mémoire », Mots. Les langages du politique, ID : 10.4000/mots.21538


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Résumé Fr En Es

Les historiens ne se trouvent pas seulement confrontés, depuis une trentaine d’années environ, à la prééminence d’une notion mais également au pouvoir d’un mot, mémoire, qui a recouvert une polysémie croissante. Habité ainsi par de multiples référents cognitifs renvoyant à la fois à des événements et à des catégories morales qui leur sont attachées, le mot a concurrencé les historiens dans leur autorité discursive. Derrière les prises de position dénonçant la « tyrannie de la mémoire » et appelant au « devoir d’histoire », la mise en scène d’une conflictualité « histoire/mémoire » laisse apparaître des usages stratégiques de la mémoire par des historiens soucieux de conserver un rôle social en tant qu’« experts » du passé.

Over the last thirty years or so, historians have been faced with the preeminence of not only a notion but also the power of a word, memory, which recovers a growing polysemy. Thus embodying various cognitive referents recalling by the same token events and moral categories to which they are related, the word has become a serious competitor for historians over their discursive authority. Beyond holding positions denouncing the “tyranny of memory” and calling for the “duty of history”, the staging of an antagonistic relation history/memory leads to the appearance of strategic uses of memory by historians who care about their social position as experts of the past.

Los historiadores no solo se encuentran confrontados, después de casi treinta años, a la preeminencia de una noción, sino también al poder de una palabra, memoria, que está recubierta de una creciente polisemia. Habitada también por múltiples referentes cognitivos que reenvían a la vez a hechos y a categorías morales que le son atribuidos, la palabra ha llevado a competir a los historiadores en su autoridad discursiva. Detrás de las tomas de posición denunciando la “tiranía de la memoria” y apelando al “deber de la historia”, la puesta en escena de una conflictualidad “historia/memoria” permite mostrar usos estratégicos de la memoria por historiadores deseosos de conservar un rol social en tanto que “expertos” del pasado.

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