Restons groupés ! La construction discursive des relations sociales

Fiche du document

Date

28 octobre 2019

Discipline
Types de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0243-6450

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1960-6001

Organisation

OpenEdition

Licences

All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess



Citer ce document

Valérie Bonnet et al., « Restons groupés ! La construction discursive des relations sociales », Mots. Les langages du politique, ID : 10.4000/mots.25532


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

Que signifie « appartenir à un groupe » lorsque les pratiques communautaires s’estompent ou sont au contraire le prétexte d’un rejet de l’autre ? Les discours jouent à cet égard un rôle crucial : ce sont à travers eux que les individus donnent du sens à leurs relations sociales, les font naître, exister, se transformer. Les textes réunis dans ce dossier visent à rendre compte de ces constructions discursives. Elles se donnent à voir dans la mise en question, par les locuteurs eux-mêmes, des dénominations qui réfèrent aux groupes – par exemple pieds-noirs, harkis ou Algériens dans l’article de Mailys Kydjian – ou des désignations du lien censé les unir – la « nationalité » dans l’article de Suzanne Forbes et Anna Plassart ou le « patriotisme » dans celui de Marie Plassart. Elles peuvent même être saisies au croisement des deux dimensions, comme dans le cas d’Amnesty International, en quête d’un principe de regroupement – l’« expertise » ou l’« engagement » ? – à même d’atténuer les distinctions entre le groupe des « salariés » et le groupe des « bénévoles » (Amaia Errecart). Elles apparaissent enfin, de manière à la fois plus individuelle et plus indirecte, dans les dispositifs énonciatifs auxquels les individus ont recours lorsqu’ils évoquent leurs relations à des collectifs, comme le montre Thomas Liano à propos de Jean Genet et des Black Panthers. What does “belonging to a group” mean when community practices tend to fade out or when they are a pretext for rejecting others? Discourses play a crucial role at that point: individuals give life and meaning to their social relations, as well as transform them, through discourse. This collection of articles proposes an account of the discursive construction of groups. The latter is made visible in the questioning of group-naming by the speakers themselves, as with the words pieds-noirs, harkis or Algerians in Mailys Kydjian’s article, or with the naming of what is supposed to unite the group – “nationality” in the article by Suzanne Forbes and Anna Plassart or “patriotism” in Marie Plassart’s article. The discursive construction of groups can be grasped at the intersection of two dimensions, as is the case with Amnesty International, either defined by “expertise” or “engagement”, in a quest for ways to smooth out the distinctions between its “employees” and its “volunteers” (Amaia Errecart). The discursive construction of groups also appears more individually and less directly in the enunciative patterns devised by individuals when the evoke their relation to groups, as shown by Thomas Liano with his study of Jean Genet and the Black Panthers. ¿Qué significará «pertenecer a un grupo» cuándo las prácticas comunitarias se van borrando o, por el contrario, son el pretexto para rechazar el otro? Los discursos juegan en esa cuestión un papel crucial: es a través de ellos que los individuos atribuyen un sentido a sus relaciones sociales, los hacen nacer, existir, transformarse. Los textos reunidos en este dossier buscan trabajar sobre estas construcciones discursivas. Permiten rendir cuentas del cuestionamiento, por los mismos locutores, de las denominaciones que se refieren a los grupos – como por ejemplo los pieds-noirs, harkis o Algériens en el artículo de Mailys Kydjian – o de las designaciones del lazo que supuestamente los une – la «nacionalidad» en el artículo de Suzanne Forbes y de Anna Plassart o el «patriotismo» en el de Marie Plassart. También pueden ser analizadas en la encrucijada de dos dimensiones, como en el caso de Amnesty International, en busqueda de un principio de agrupamiento – la «pericia» o el «compromiso»? – capaz de mitigar las distinciones entre el grupo de los «asalariados» y el grupo de los «voluntarios» (Amaia Errecart). Finalmente aparecen, de un modo a más individual e indirecto, en los dispositivos enunciativos a los cuales los individuos apelan cuando evocan sus relaciones con colectivos, como lo muestra Thomas Liano a propósito de Jean Genet con los Black Panthers.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en