Construction du champ patrimonial à Bali à la croisée des représentations plurielles de l’île et de ses héritages

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18 novembre 2020

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Les controverses causées par les politiques patrimoniales internationales à l’œuvre depuis la fin des années 1990 à Bali, notamment par les projets qui visent à l’obtention d’un label « patrimoine mondial », sont révélatrices de décalage entre des systèmes patrimoniaux distincts, et suscitent une évolution - redéfinition du champ patrimonial, comme en témoignent les mouvements associatifs et institutionnels opérant en Indonésie. En retraçant la genèse des représentations de Bali et de ses architectures depuis le XIXe siècle, cet article éclaire les débats actuels relatifs à la patrimonialisation des espaces bâtis, urbains et paysagers insulaires. Il met en évidence la pluralité des conceptions du patrimoine en présence à Bali aujourd’hui. Non exclusives les unes des autres, celles-ci sont véhiculées par plusieurs catégories d’acteurs dont certains, « acteurs-passeurs » qui composent avec différents univers de référence participant à la production de « patrimoines hybrides ». Il montre que les actions patrimoniales reposent sur des images de l’île et des définitions autorisées de ses héritages qui ont été construites dans la longue durée, par des arbitrages et des métissages circonstanciés engageant des enjeux de construction identitaire et de développement touristique. L’analyse entend aller au-delà d’un questionnement qui tend à opposer sur un mode binaire des approches –top-down vs bottom-up, globales vs locales, exogènes vs endogènes ou encore occidentales vs asiatiques. Au contraire, elle examine la construction du champ patrimonial en considérant les phénomènes de transfert, voire d’imposition, de réception et d’appropriation qui ont fait évoluer et caractérisent les conceptions des héritages et de leur transmission.

Since the 1990s, international heritage policies, and especially the nomination of several heritage sites for the UNESCO World Heritage List, have triggered controversies in Bali. These controversies reveal how the competition between distinct heritage systems contribute to the evolution and the redefinition of the heritage field in Bali, as shown by the development of social movements and institutional reforms in Indonesia.  In this paper, I look at the evolution of the representations of Bali and its architectures since the XIXth century. I examine the ongoing debates surrounding the recognition of the island’s built, urban, and landscape heritage. I bring into light the island’s plurality of non-exclusive ideas about heritage. I give specific attention to the role of a group of « cultural brokers » who produce « hybrid heritages » that draw on several reference universes. I show that heritage programs take ground on the images and the authorized definitions of heritage which were constructed since colonial times. They underwent processes of contextualized cultural mixing which were influenced by the challenges posed by the construction of identities and tourism development. In this paper, I aim to move beyond the binary opposition between heritage approaches: e.g. top-down versus bottom-down, global vs. local, exogenous vs. endogenous, and Western vs. Asian. I examine how the heritage field was constructed through phenomena of transfer, enforcement, incorporation, and appropriation. Taken together, these phenomena contribute to the evolution and transmission of the ideas of heritage in Bali.

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