27 mars 2014
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Corinne Thevenet, « La mise en bière au Néolithique ancien en Allemagne », Les nouvelles de l'archéologie, ID : 10.4000/nda.2068
Des funérailles, fréquemment longues et complexes, l’archéologue ne perçoit bien souvent que le moment de la mise en terre. Il est toutefois possible d’appréhender une partie des gestes réalisés en amont de l’inhumation et notamment la mise en bière qui est partie prenante de la préparation du corps. Outre à ce moment, le cercueil peut jouer un rôle fonctionnel à différentes étapes du temps funéraire, aussi bien en amont des funérailles que durant celles-ci, ou une fois le dépôt accompli. Souvent constitués de matériaux périssables, les cercueils ne se conservent que rarement en milieu tempéré. On peut néanmoins reconnaître leur présence par le biais de l’analyse taphonomique du cadavre et de la sépulture. L’archéologue parlera de contenant rigide et mobile, dénomination pouvant englober des types morphologiques différents. Dans certaines nécropoles des régions rhénanes, quelques défunts ont été inhumés sur le dos, en position allongée, alors que la pratique majoritaire consiste à inhumer le corps fléchi sur le côté. L’analyse taphonomique de ces sujets met en évidence qu’ils ont été initialement « mis en bière ». La reconnaissance de ces contenants mobiles constitue une donnée importante en soi, mais plus encore, les conséquences que leur présence implique sur le déroulement des funérailles.