1 juillet 2020
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0242-7702
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2425-1941
https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Pierre Gouletquer, « L’enfant, le Smartphone et le préhistorien », Les nouvelles de l'archéologie, ID : 10.4000/nda.7681
Une génération s’est écoulée depuis la publication de l’article « Classes de préhistoire » (Gouletquer 1993). Durant toutes ces années, les techniques du numérique ont explosé, offrant de surprenantes possibilités dans tous les domaines de la recherche archéologique, depuis l’enregistrement des données de base jusqu’à l’exposé des résultats et leur vulgarisation. Cependant, une naïveté certaine demeure dans la conception et la philosophie de la diffusion scientifique, édulcorant ce qui fait l’originalité et la grandeur de notre métier, l’enracinement dans le réel de notre curiosité la plus archaïque, le plaisir de la découverte dans la boue des matériaux avec lesquels nous construisons des univers en constante mutation. C’est cette réalité primaire qu’il nous faut transmettre en même temps que la relativité de nos certitudes, car de tels ancrages dans le réel et la créativité qu’ils suscitent seront de plus en plus nécessaires aux générations futures baignées de réponses stéréotypées et d’idées toutes faites.