Voir à travers le métal

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5 octobre 2020

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Léonard Dumont et al., « Voir à travers le métal », Les nouvelles de l'archéologie, ID : 10.4000/nda.9387


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L’utilisation de la radiographie en lien avec l’étude du mobilier métallique débute à la fin des années 1950 en Allemagne, au sein de différentes institutions telles que le Römisch-Germanisches Zentralmuseum de Mayence ou le Rheinisches Landesmuseum de Bonn. Dès lors, son usage dans le cadre archéologique s’est largement répandu. Depuis quelques années, elle a également évolué : des techniques de radiographie numérique permettent aujourd’hui de se passer des traditionnels films argentiques et la tomographie produit des reconstitutions en trois dimensions de la structure de l’objet analysé. Ces méthodes trouvent de nombreuses applications en archéologie. Dans le cas spécifique du mobilier en alliage cuivreux, elles permettent dans un premier temps de l’étudier sous un nouvel angle, faisant la lumière sur des aspects invisibles lors d’une inspection de surface. Il est dès lors possible de documenter des étapes de la fabrication et de la vie de l’objet. Au-delà, la réalisation d’examens d’imagerie sur un corpus suffisamment important permet de replacer les artefacts dans le contexte culturel de leur production, notamment par l’étude de leurs techniques de fabrication. Celles-ci sont en effet de précieux témoins laissés par les artisans à travers les éléments de culture matérielle. Ce point sera illustré par la présentation de recherches en cours sur les techniques de production des épées à l’âge du Bronze, pour lesquelles les radiographies et tomographies permettent, à travers l’identification de traditions techniques, de discuter des échanges dont ces dernières ont fait l’objet. À ces échanges matériels s’ajoutent également des transferts immatériels, par exemple de savoir-faire.

X-ray as a method for the study of archaeological metal artefacts is used since the 1950s in different institutions such as the Römisch-Germanisches Zentralmuseum in Mainz or the Rheinisches Landesmuseum in Bonn. Since then, this technique did not stop being used and is now widespread in archaeology. Since a few years it also evolved with the development of computed applications: digital radiography is replacing traditional films and micro-CT enables 3D visualization of the inner structure of the studied samples. These methods find various applications in archaeology. In the specific case of copper alloy objects, they enable to study them from another angle, revealing invisible aspects from the surface. It offers the opportunity of gathering information about the objects, especially about their production. Beyond the level of the object, these imaging techniques, when performed on a sufficient number of artefacts, are also of particular interest for the study of the cultural context these objects were produced in, especially thanks to the reconstruction of their production techniques. These are indeed precious witnesses left by craftsmen through the material culture components they produced. This point will be illustrated by the presentation of ongoing research on the production techniques of Bronze Age swords. In this case radiography and micro-CT scanning enable the identification of different technical traditions which will be the basis of a discussion of the exchanges these swords were in the centre of, also including the immaterial transfers.

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