Des parcs nationaux du Diawling et du Djoudj à la réserve de biosphère transfrontalière : transformation des logiques de gestion du Bas Delta du fleuve Sénégal

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19 décembre 2019

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façade atlantique gouvernance aire protégée restauration écologique gestion participative atlantic coast governance protected area ecological restoration participative management


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Aude Nuscia Taïbi et al., « Des parcs nationaux du Diawling et du Djoudj à la réserve de biosphère transfrontalière : transformation des logiques de gestion du Bas Delta du fleuve Sénégal », Norois, ID : 10.4000/norois.9368


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Le Bas Delta du fleuve Sénégal est un milieu fragile dont la riche biodiversité explique le classement précoce de certaines parties en tant que zones humides d’importance internationale pour leurs grandes valeurs patrimoniales naturelles. La création du parc national des Oiseaux du Doudj en 1971 marque le début d’un processus de patrimonialisation, suivie par celle du parc national du Diawling en 1991 sur l’autre rive, mauritanienne, du fleuve, et la réserve de biosphère transfrontalière du Bas Delta du Sénégal (RBTDS) en 2005, venant compléter le dispositif. Cette chronologie illustre celle de l’évolution des conceptions et des pratiques associées à la protection de la nature en Afrique depuis le xixe siècle, passant d’une conservation « contre » les populations, à une conservation « pour », « avec » et « par » les populations. Cependant, l’étude attentive de l’évolution du fonctionnement des deux parcs du Diawling et des Oiseaux du Djoudj, pièces maîtresses du dispositif de la RBTDS, montre combien les objectifs visant à concilier la restauration et préservation des écosystèmes avec le développement socio-économique des populations, restent difficiles à atteindre et leurs acquis fragiles, malgré de relatifs premiers succès. Elle montre également que cette dynamique progressive vers la co-gestion des ressources et territoires n’est pas sans risque de « retour en arrière », comme le laisse effectivement supputer les zonages proposés pour la RBTDS.

The rich biodiversity and natural heritage of the fragile Senegal River lower delta ecosystems explains its early enlisting as wetlands of international importance. The Senegalese Djoudj Birds National park created in 1971 marked the beginning of a heritagisation process followed by the Mauritanian Diawling National park in 1991 and the Senegal Delta Transfrontier Biosphere Reserve (SDTBR) in 2005. This chronology illustrates the changes of conceptions and practices over nature conservation in Africa since the 19th century, from conservation “against” populations to conservation “for”, “with” and “by” populations. However, the careful review of the management changes occurring in the two parks, main SDTBR pieces, shows how difficult it is to achieve proper reconciliation process between ecosystems restoration and conservation and socio-economical development of local people. It also shows that the progress towards resources and territories co-management remains fragile as the new zoning proposed by SDTBR seems to indicate.

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