La promotion du « dialogue social » dans l’entreprise. Loi Rebsamen et rapport Combrexelle

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1 mai 2016

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Sylvaine Laulom et al., « La promotion du « dialogue social » dans l’entreprise. Loi Rebsamen et rapport Combrexelle », La Nouvelle Revue du Travail, ID : 10.4000/nrt.2623


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À la fin de l’été 2015, deux textes, de nature différente, se sont succédés qui marquent un déplacement important en direction de la promotion de la négociation collective et du « dialogue social » en entreprise. Le 17 août, la loi dite Rebsamen se fixe pour objectif d’« améliorer l’efficacité et la qualité du dialogue social au sein de l’entreprise ». Dans les premiers jours de septembre, Jean-Denis Combrexelle, ancien directeur général du Travail, remet un rapport qui formule une longue liste de propositions destinées à dynamiser la négociation et à « donner de nouveaux champs à la négociation », et dont certaines propositions ont nourri le projet de loi Travail du printemps 2016, dont la première version a été contestée par l’ensemble des syndicats de salariésPour bien comprendre les enjeux de ces textes et bien saisir les perspectives qu’ils ouvrent, deux juristes spécialistes de ces sujets ont accepté de répondre à nos interrogations. Cet entretien brosse un panorama des évolutions importantes concernant les CHSCT, la délégation unique du personnel, la représentation des travailleurs dans les TPE, les discriminations syndicales ou encore l’égalité professionnelle. Il permet aussi de donner sens aux transformations profondes que connaît actuellement le système français de relations professionnelles. Sylvaine Laulom et Cécile Nicod y montrent notamment que, si les mérites de la négociation collective sont aujourd’hui proclamés, c’est surtout parce qu’elle est supposée produire certains résultats et servir la compétitivité des entreprises. Elles soulignent également que le débat sur la simplification du droit du travail masque les enjeux de ce qui est en cours : « une simplification de certaines des obligations des employeurs ou, en d’autres termes, un rééquilibrage des rapports entre employeurs et salariés, où la réalité des rapports des pouvoirs entre les deux parties est occultée ».

In late summer 2015, two published texts marked a significant move to promote collective bargaining and “social dialogue” in companies. On 17 August, France’s so-called “Rebsamen” law was enacted, aimed at “improving the efficiency and quality of social dialogue in companies”. In early September, Jean-Denis Combrexelle, a former Director-General for Work, submitted a report featuring a long list of proposals for galvanising negotiations and “broadening [their] scope”. Some fed into the spring 2016 Work bill, who first draft met with opposition from all French employee unions.To understand everything at stake in these texts along with the perspectives they have opened up, two legal specialists in this field agreed to be interviewed by us. Their transcripts offer an overview of some major changes affecting company health and safety committees, the agreement to host single worker delegations, worker representation in micro-enterprises, anti-union discrimination and professional equality. It also looks at the major transformations that the French industrial relations system is going through at present, with Sylvaine Laulom and Cécile Nicod specifically highlighting the fact that widespread support for collective bargaining today can mainly be attributed to the assumption that this will produce certain outcomes enhancing business competitiveness. They also note that the debate about the simplification of labour law masks ongoing developments relating to “simpler obligations for employers, meaning a re-balancing of their power vis-a-vis employees, something hiding both sides’ real negotiating positions”.

A fines del verano de 2015 se sucedieron dos textos de diferente naturaleza que marcaron un importante movimiento a favor de promover la negociación colectiva y el “diálogo social” en las empresas. El 17 de agosto, la llamada “ley Rébsamen” se fijó el objetivo de “mejorar la eficacia y la calidad del diálogo social en el seno de la empresa”. Durante los primeros días de septiembre, Jean-Denis Combrexelle, ex-director general del Trabajo, presentó un informe en el que formuló una larga lista de propuestas orientadas a dinamizar la negociación y a “dotarla de nuevos campos” ; algunas de esas propuestas alimentaron el proyecto de ley laboral de la primavera de 2016, cuya primera versión ha sido impugnada por todos los sindicatos de trabajadores.Con el fin de que se entienda bien la importancia de esos textos y para identificar claramente las perspectivas que abren, dos juristas especialistas en esos temas aceptaron contestar a nuestras preguntas. La entrevista esboza un panorama de los cambios importantes relacionados con los Comités de higiene, seguridad y condiciones de trabajo (CHSCT), la delegación única del personal, la representación de los trabajadores en las Muy pequeñas empresas, la discriminación sindical o la igualdad profesional. También permite darles sentido a las profundas transformaciones actuales del sistema francés de relaciones laborales. Sylvaine Laulom y Cécile Nicod muestran además que, si bien hoy se proclaman los méritos de la negociación colectiva, es sobre todo porque se supone que produce ciertos resultados y sirve a la competitividad de las empresas. También insisten en que el debate sobre la simplificación del derecho laboral oculta la importancia de lo que está en juego : “una simplificación de ciertas obligaciones de los patrones o, dicho de otra manera, un nuevo equilibrio en las relaciones entre patrones y trabajadores, donde la realidad de las relaciones entre los poderes de ambas partes queda oculta”.

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