« Tourner »

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1 mai 2019

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Céline Rosselin-Bareille, « « Tourner » », La Nouvelle Revue du Travail, ID : 10.4000/nrt.4622


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Le corps de la loi, celle concernant la pénibilité et l’ordonnance sur les facteurs de risques professionnels lui faisant suite, est un corps fragmenté, individualisé, extrait des rapports de pouvoir, dont les gestes semblent exécutés dans le vide, et dont l’engagement est euphémisé. Il ne s’agit donc pas véritablement d’un corps au travail. Je propose d’explorer le décalage entre corps de la loi et corps au travail à partir d’une enquête ethnographique réalisée auprès de « scaphandriers travaux publics ». Sur les chantiers, l’expérience corporelle du « tourner » – un corps agissant, relié aux autres et étayé par des objets – illustre les liens étroits entre corps et pouvoir que je soumettrai à une analyse en termes de culture matérielle.

Legislation pertaining to difficult working conditions and subsequent regulations relating to professional risks factors constitute a fragmented and individualised corpus that is rooted in power relationships where gestures appear to occur in a vacuum. It is a domain where personal engagement has been euphemised – making it hard to portray the field as a bona fide study of professional physicality. The paper explores the gap between physicality as construed under law vs. the reality at work, based on an ethnographic survey of professional civil engineering divers. It uses building sites as a backdrop enabling analysis of the physical experience of “turning” (when divers are in motion, tied to fellow divers and working with objects) to illustrate the close links between physicality and power, analysed in material cultural terms.

El cuerpo visto por la ley, la que corresponde con la dificultad y la ordenanza sobre los factores de riesgo profesionales que le sigue, es un cuerpo fragmentado, individualizado, extraído de relaciones de poder, cuyos gestos parecen ejecutarse en el vacío, y cuyo compromiso se eufemiza. No se trata realmente de un cuerpo en el trabajo. Propongo explorar la diferencia entre los cuerpos vistos por la ley y cuerpos en el trabajo a partir de una encuesta etnográfica realizada con los “buzos de trabajos públicos”. Sobre las construcciones, la experiencia corporal de “girar” – un cuerpo que reacciona, conectado a los otros y apoyado por objetos – ilustra los vínculos estrechos entre el cuerpo y el poder que someteré a un análisis en términos de cultura material.

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