1 mai 2019
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2495-7593
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2263-8989
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Céline Rosselin-Bareille, « « Tourner » », La Nouvelle Revue du Travail, ID : 10.4000/nrt.4622
Le corps de la loi, celle concernant la pénibilité et l’ordonnance sur les facteurs de risques professionnels lui faisant suite, est un corps fragmenté, individualisé, extrait des rapports de pouvoir, dont les gestes semblent exécutés dans le vide, et dont l’engagement est euphémisé. Il ne s’agit donc pas véritablement d’un corps au travail. Je propose d’explorer le décalage entre corps de la loi et corps au travail à partir d’une enquête ethnographique réalisée auprès de « scaphandriers travaux publics ». Sur les chantiers, l’expérience corporelle du « tourner » – un corps agissant, relié aux autres et étayé par des objets – illustre les liens étroits entre corps et pouvoir que je soumettrai à une analyse en termes de culture matérielle.