1 novembre 2019
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Camille Trémeau, « Des « arrangements » à la confrontation. Les jeunes coiffeuses et ouvriers du bâtiment face à leur·s employeur·s », La Nouvelle Revue du Travail, ID : 10.4000/nrt.5723
Cet article propose d’interroger les usages que font (ou non) les jeunes salariés de leurs droits, à partir d’investigations menées dans les secteurs de la coiffure et du bâtiment. Il montre que si le partage d’une « complicité de métier » avec l’employeur peut fournir l’occasion d’une mise à distance de droits, une analyse en ces termes apparaît insuffisante en ce qu’elle masque le caractère variable et discrétionnaire de ces « arrangements ». Il est donc nécessaire de s’intéresser dans le même temps aux conditions de possibilité de la confrontation. Or, si tous les enquêtés partagent une position subalterne en apprentissage, les écarts s’accroissent par la suite. Des « coups de gueule » des ouvriers du bâtiment à l’évitement plus régulier de la confrontation chez les coiffeuses, tout le poids de dispositions genrées et de formes différenciées de subordination ayant cours dans ces univers de travail non-mixtes apparait alors.