Le covid-19, la guerre et les quartiers populaires

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25 mai 2020

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Résumé Fr En Es

Accusés d’aggraver la pandémie en raison de leur supposée « incivilité », les habitants des quartiers populaires sont montrés du doigt par des discours réactivant le fantasme du ghetto urbain. S’il est vrai que les contrôles policiers y sont plus fréquents, rien n’indique que le confinement y ait été moins respecté. Par contre ses implications y sont redoutables : les inégalités – de logement, santé, travail et transport – qui frappent les cités HLM y rendent le confinement particulièrement difficile et exposent davantage leur population au coronavirus, au risque de leur faire payer un lourd tribut à la crise sanitaire. La « guerre » au coronavirus pourrait se transformer en guerre aux pauvres.

Accused of exacerbating the Covid pandemic because of their alleged lack of «civic responsibility», residents from France’s poorer neighbourhoods have found themselves vilified in a new narrative that re-activates old fantasies about urban ghettoes. Despite an increased police presence in these districts, there is no evidence that lockdown has been any less respected here than elsewhere. The effects are more devastating, however. Housing, health, work and transportation inequalities mean that lockdown is particularly challenging in high-rise social housing, with coronavirus also being especially contagious in these environments. The end result is that the populations here are suffering the most from the current health crisis. In that sense, the «war » against Covid has turned into a war against the poor.

Acusados de agravar la pandemia a causa de su supuesta “falta de civilidad”, a los habitantes de los barrios populares se les señala con el dedo por medio de discursos que reactivan el fantasma del gueto urbano. Si es verdad que ahí los controles policiacos son más frecuentes, nada indica que el confinamiento se haya respetado menos. Al contrario, sus implicaciones son peligrosas: las desigualdades —de vivienda, salud, trabajo y transporte— que impactan los complejos de viviendas (HLM) hacen que en ese lugar el confinamiento sea particularmente difícil y exponen más a su población al coronavirus, con el riesgo de hacer que paguen un alto tributo en la crisis sanitaria. La “guerra” al coronavirus podría transformarse en guerra a los pobres.

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