26 novembre 2015
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Thomas Mouzard, « Performance et performatifs au cours d’un rituel d’anti-sorcellerie et de refondation sociale : le soalala, Nord-Est de Madagascar, 1975-1983 », Études océan Indien, ID : 10.4000/oceanindien.1631
Dofotera dit Moasibe, le « Grand-Guérisseur », homme inspiré et efficace a été à l’origine d’un rituel composite et novateur : le soalala, « bon-chemin ». Cette cérémonie a été accomplie dans des centaines de villages entre le milieu des années soixante‑dix et le début des années quatre‑vingt dans la région du Nord‑Est de Madagascar. Après avoir éliminé les mauvais charmes et les mauvais esprits des corps et des terres, Dofotera entendait restaurer l’entente collective sur le modèle de l’éthos traditionnel du fihavanana, en ré/instituant la communauté des corésidents (fokonolona) sur la base d’une fédération ancestrale, matérialisée par une pierre plate et ritualisée par la pratique du festin et du serment. Cet homme hors du commun acquit ainsi la légitimité de commander aux esprits de la vie et de transférer son autorité sur celles des ancêtres. Dans le cadre de ce numéro thématique, cet article insiste sur les opérations rituelles de remédiations opérées au sein des vivants, morts et génies.