« Come up out of there is very well said » : prépositions et sensations dans le théâtre de Gertrude Stein

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14 décembre 2017

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Sophie Noël, « « Come up out of there is very well said » : prépositions et sensations dans le théâtre de Gertrude Stein », Palimpsestes, ID : 10.4000/palimpsestes.2368


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La question de la traduction des prépositions dans l’écriture dramatique de Gertrude Stein est posée dans cet article en rapport avec la notion steinienne du théâtre comme paysage. L’esthétique théâtrale des pièces de Stein est fondée sur une mise en relation d’éléments et non sur l’action, sur l’essence de ce qui se passe plutôt que sur ce qui se passe, sur une juxtaposition d’images et de sons dont la figurativité n’est pas l’objectif premier. Les prépositions font partie des « petits mots » grammaticaux que Stein privilégiait, dans une écriture maniant la répétition / variation de façon à opérer de subtils mouvements de sens, en rapport avec les sensations. Qu’elles aient une valeur spatiale ou non, les prépositions disent quelque chose de notre rapport au monde, et s’inscrivent dans la recherche de la perception immédiate chez Stein, influencée par la notion de stream of consciousness développée par William James. La façon d’envisager le rôle et le sens des prépositions peut-elle avoir un impact sur la traduction ? Certains travaux linguistiques récents accordent une importance plus grande à cette catégorie grammaticale, autrefois considérée comme accessoire, par exemple en les considérant comme « têtes » (« heads of phrases ») ou en les associant à l’expression de l’aspect. Ces réflexions linguistiques viennent étayer les considérations sur le rôle des prépositions dans l’écriture dramatique de Stein et sur la façon de les traduire, remettant en question le recours à certains procédés de traduction.

This article raises the question of how to translate prepositions in Gertrude Stein’s plays, given Stein’s theory of plays as landscapes. Indeed, the aesthetics of her drama is based on the relation between different elements rather than on action, on the “essence of what happen[s]” (Stein’s own words) rather than on what happens, and on a juxtaposition of images and sounds in a way that is not primarily figurative. Stein had a special taste for grammar, and for prepositions alongside other little words. Her use of repetition as variation generates subtle shifts in meaning and sensation. Whether they are understood as spatial or not, prepositions say something of our relation to the world around us. Their meanings participate in Stein’s search for an immediacy of perception that was influenced by William James’s notion of “stream of consciousness.” Understanding differently the role and meaning of English prepositions may impact their translation into French. Recent linguistic research is tending to rehabilitate what used to be considered a lesser part of speech, by promoting prepositions as “heads of phrases”, or by associating them with other expressions of aspect. Such considerations back up the claim that prepositions play a part in Stein’s theatre writings that translators ought to take into account, which might lead to a questioning of some translation methods and habits.

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