« Interrogation » dans les traductions en langue anglaise de Phénoménologie de la perception de Maurice Merleau-Ponty

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30 octobre 2019

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Denis Boisseau et al., « « Interrogation » dans les traductions en langue anglaise de Phénoménologie de la perception de Maurice Merleau-Ponty », Palimpsestes, ID : 10.4000/palimpsestes.4301


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Résumé Fr En

Deux traductions de Phénoménologie de la perception de Maurice Merleau-Ponty (1945) contribuent à la réception de cette œuvre dans le monde anglophone. Sensiblement différentes dans le ton et la démarche, celle de Colin Smith, parue en 1962, un an après la mort de Merleau-Ponty, et celle de Donald Landes, parue en 2012, sont pourtant indifféremment utilisées par ceux qui aujourd’hui s’intéressent à lui. La question se pose de savoir dans quelle mesure les différences entre ces deux traductions influent sur la compréhension et la réception de l’œuvre par les lecteurs anglophones. À partir de l’exemple du concept d’« interrogation », nous tenterons de comprendre les difficultés qu’eurent à résoudre les deux traducteurs de Phénoménologie de la perception. « Interrogation » en français, n’est pas « interrogation » en anglais, qui est « interrogatoire » en français. C’est ce qu’on peut retenir de la consultation des dictionnaires. Mais « interrogation » est en philosophie, particulièrement chez Merleau-Ponty, une attitude fondamentale qui tente autant de déceler la réserve de l’être, que d’esquisser les incertains contours de soi-même. Comment dès lors traduire « interrogation » sans tomber dans la fausse évidence du calque ? Comment faire pour que la portée du concept qui s’élabore au fil de l’œuvre soit perçue par tous ceux auxquels s’adressent les traductions ? À moins qu’on ne s’aperçoive bientôt que, sous la pression du français « interrogation », l’anglais « interrogation » ne se détache doucement des raideurs inquisitoriales qui s’attachaient à lui.

Two English translations of Merleau-Ponty’s Phénoménologie de la perception (1945) contribute to the reception of his works in English. Although quite different in tone and approach, the first of these, by Colin Smith, published in 1962, a year after Merleau-Ponty’s death, and the second by Donald Landes, published in 2012, are used indifferently by readers interested in Merleau-Ponty’s philosophy. This raises the question of the impact, in terms of interpetation and reception, of the differences between the two translations on the English-speaking readers for whom they are intended. Through an analysis of the concept of “interrogation”, we examine the difficulties the translators had to deal with. The French word “interrogation” does not correspond to the English word “interrogation” whose precise French translation is “interrogatoire”, according to the dictionaries consulted. However, “interrogation” for Merleau-Ponty in particular refers to a fundamental attitude which attempts to uncover the reticence of the being as much as to sketch out the fuzzy contours of one’s own self. Thus, how can a translator avoid the deceitful obviousness of a transparent rendering? What choices can be made for the full significance of the concept, elaborated throughout the philosopher’s works, to be received by readers of these translations? Unless it is soon realized that under the influence of the French meaning of “interrogation” the English “interrogation” has gradually lost the inquisitorial rigour attached to it. This is the question this article addresses.

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