2 octobre 2020
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Enora Lessinger, « Genesis of a Self-Translation: Inside the Archive of Kazuo Ishiguro’s A Pale View of Hills », Palimpsestes, ID : 10.4000/palimpsestes.5982
Cet article aborde le premier roman de Kazuo Ishiguro, A Pale View of Hills, en tant que traduction des avant-textes composés des tapuscrits et notes archivés au Harry Ransom Center (Austin, Texas). L’analyse se fonde sur la définition de la traduction proposée par Jakobson (1959), dont l’une des catégories est la traduction intralinguale. Le dossier génétique du roman révèle le processus d’inscription de la non-fiabilité de la narratrice, ainsi que l’effacement d’informations presque imperceptibles dans la version publiée. L’étude des différentes stratégies d’autotraduction mises en place par l’auteur montre que Kazuo Ishiguro joue sur différent niveaux d’implicite et d’ambiguïté. Ainsi, le second tapuscrit contient une fin plus explicite que celle du roman publié. Cet article suggère que le procédé clé n’est pas ici la simplification, que Zethsen (2009) considère comme la principale tendance en traduction interlinguale. Au contraire, les variations traductionnelles révèlent une tendance à la complexification qui rend la compréhension du texte plus ardue.