2 octobre 2020
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Anthony Cordingley, « Tophoven’s dream: a prototype for genetic translation studies », Palimpsestes, ID : 10.4000/palimpsestes.6102
Cet article examine un chapitre méconnu de l’histoire de la traduction : la conception et la promotion de la « traduction transparente » par Elmar Tophoven. Il retrace l’histoire de cette méthode d’auto-observation et d’analyse depuis sa naissance, à la fin des années 1960, jusqu’à l’idée (inspirée par l’« école de Tolède ») d’un réseau transeuropéen de résidences dans les années 1980 où des traducteurs travailleraient ensemble à l’application de cette méthode. Nous verrons que Tophoven entendait libérer le traducteur du cercle vicieux où le plongent l’anonymat, le manque de reconnaissance scientifique et de mauvaises conditions de travail, et que son rapport à la technologie lui a permis de tirer parti de l’avènement du micro-ordinateur. Si la « traduction transparente », faute d’être adoptée par un nombre suffisant de traducteurs, n’a jamais acquis une pertinence durable, le projet de Tophoven constitue un moment important dans l’histoire de la traduction et un chapitre fondateur dans la sous-discipline aujourd’hui connue sous le nom de génétique de la traduction.