Translation as epistemicide: conceptual limits and possibilities

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4 octobre 2021

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Résumé En Fr

When does translating a text in the human sciences enrich another culture and when is it an act of imposition? This essay examines the role of translation in the struggle for cultural hegemony. The intent is to move away from a reductive analysis where a translated text is either imperialist, or emancipatory, or simply neutral and unjudgeable. Instead, I seek to enlarge and elaborate the vocabulary for speaking about the role of translational crosspollination and the machinations of power. I center on the limits of “epistemicide” as an analytic device (Sousa Santos). Epistemicide refers not to the corruption of some essential message in the text itself, but rather to cultural destruction of the source or target culture through translation. Such a description would identify how a term or a text is located in a receiving culture vis-à-vis other terms, other signifiers, how those signifiers may have their own history of connection across languages through being paired together by translators, and more generally the various ways in which different languages and cultures are interconnected. I illustrate by looking at attempts by theorists to characterize the translation of specialized vocabulary in critical race studies, queer studies, and postmodernism.

Quand la traduction d’un texte de sciences humaines enrichit-elle une autre culture et quand, au contraire, s’apparente-t-elle à un acte de domination ? Dans cet article, j’examine le rôle que joue la traduction dans la lutte pour l’hégémonie culturelle. J’essaie de m’écarter d’une analyse réductrice où tout texte traduit est soit impérialiste, soit émancipateur, soit neutre – c’est-à-dire soustrait à toute évaluation. Je cherche plutôt à élargir et à enrichir le vocabulaire nous permettant de décrire les jeux de pouvoir et la pollinisation croisée qui s’attachent au processus de traduction. Je cherche à tracer les limites du concept d’« épistémicide » comme instrument d’analyse (Sousa Santos). L’épistémicide ne renverrait pas tant à la corruption d’un message essentiel dans le texte lui-même qu’à la destruction par la traduction de la culture source ou cible. Cette définition pourrait nous permettre de déterminer comment un terme, ou un texte, se situe dans une culture réceptrice par rapport à d’autres termes, d’autres signifiants ; comment ces signifiants, en étant appariés par des traducteurs, peuvent entretenir, par-delà la barrière des langues, des liens propres ; et plus généralement, nous permettre d’envisager les multiples manières dont les langues et les cultures sont interconnectées. J’illustre mon propos en examinant comment certains théoriciens s’efforcent de décrire la traduction du vocabulaire spécialisé des race studies, des queer studies et du postmodernisme.

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