De la matière conquérante à la matière troublante

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30 mai 2021

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Ilona Woronow, « De la matière conquérante à la matière troublante », Projets de paysage, ID : 10.4000/paysage.17683


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L’intérêt des naturalistes et des philosophes du xviiie siècle pour la matière n’échappe pas aux créateurs de paysage. La fascination pour la matière brute a aussi son envers, la forme, dont la beauté séduit les amateurs de jardins. Or, en imposant le déguisement de tout geste d’intervention artistique, le principe de dissimulatio artis présidant à la théorie esthétique de l’époque corse la coexistence de ces deux tendances. Considéré comme acte d’agressivité envers la matière, le modelage est proscrit au créateur de paysage. Quel geste reste-t-il alors au paysagiste pour surmonter le décalage entre la matière brute et la forme artistique ? Pour répondre à cette question par une analyse des sources iconographiques et textuelles de l’époque, nous interprétons les lieux de tension entre l’informe et la forme à travers trois configurations : superposition, mise en abyme et cristallisation. Finalement, la comparaison du discours sur la matière dans le contexte urbain et de campagne nous amène à interpréter les prouesses formelles comme réponse à la deuxième facette de la fascination, l’inquiétude.

The fascination for raw matter, essential in XVIIIth century science and philosophy, influences garden enthusiasts. Meantime, the interest in new artistic tendencies focuses their attention on development of original forms. Matter represents for them untouched nature, the objective of any landscape project of this time. By contrast, form connotes an artistic intervention which, according to the dissimulatio artis principle, must be concealed. Thus, theoretically, the coexistence of these two tendencies gives rise to a contradiction. What options will be left to the practicing gardener in his quest to tackle the gap between unprocessed material and artistic form ? An analysis of textual and iconographical period sources will help us understand the sites of resistance between the formal and the informal elements of the garden. We examine their relationship in three configurations : superimposition, mise en abyme and crystallization. To conclude, comparing the discourse on matter in both urban and rural settings allows us to interpret formal achievements as a response to the second facet of fascination – anxiety.

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