La ruine angkorienne et le fromager : une mise en cloche d’un paysage fantasmé synonyme d’inaction ?

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26 février 2020

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Sébastien Preuil, « La ruine angkorienne et le fromager : une mise en cloche d’un paysage fantasmé synonyme d’inaction ? », Projets de paysage, ID : 10.4000/paysage.2717


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De la rizière à la grande mégalopole, les images qui circulent des paysages sous les tropiques prennent aujourd’hui des formes diverses et variées. Si la plupart de ces représentations correspondent à la réalité, il en existe d’autres qui sont plus fantasmées ou issues d’une autre époque à l’instar de la cité ancienne reconquise par la jungle. C’est l’image que l’on se fait des temples khmers au Cambodge. Pour le cas plus spécifique d’Angkor, fleuron architectural de la civilisation khmère, certaines représentations paysagères forgées à l’époque coloniale, aujourd’hui relayées par les médias et les réseaux sociaux, ont des répercussions quant à la gestion de certains temples. En 2019, alors que la plupart des Khmers ne partagent pas cette idée de temples reconquis par la forêt, l’associant au non-respect des divinités et à la déchéance de leur civilisation, certains monuments sont ainsi maintenus volontairement par l’autorité Apsara à l’état de ruine afin de perpétuer des images romantiques et romanesques qui exaltent les touristes étrangers. Mais cette mise sous cloche est-elle pour autant synonyme d’inaction ? Cette étude a été menée au cours des années 2010 et 2011 en marge de notre thèse, dans le cadre de nos recherches sur la patrimonialisation et le simulacre à Angkor. Nous avions alors étudié, via des entretiens de type quantitatif, le rapport à la ruine selon que l’on soit un touriste étranger ou un visiteur khmer.

From the rice paddies to the major urban centres, images of landscapes in the tropics circulating today take on a variety of forms. Although most of these representations correspond to reality, some are more of the realm of fantasy or come from another era, as in the case of the representation of the ancient city reclaimed by the jungle. This is the image we have of the Khmer temples in Cambodia. In the specific case of Angkor, the architectural jewel of Khmer civilization, certain representations of landscapes forged during the colonial era, and which are now relayed by the media and social networks, have repercussions on the way certain temples are managed. Today, although most Khmers do not appreciate this image of temples reclaimed by the forest which they consider as disrespectful of deities and a sign of the decline of their civilization, some monuments are voluntarily maintained by the Apsara Authority in a state of ruin in order to perpetuate romantic images which appeal to foreign tourists. But is such a form of conservation tantamount to inaction? This study was carried out in 2010 and 2011 for our thesis, as part of our research on heritagisation and simulacrum in Angkor. We used quantitative interviews to study people’s relationship to ruins depending on whether they are foreign tourists or Khmer visitors.

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