Vivre de paysage dans le Morvan ou l’impensé de la gestion forestière morvandelle

Fiche du document

Date

22 juillet 2020

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1969-6124

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Damien Marage, « Vivre de paysage dans le Morvan ou l’impensé de la gestion forestière morvandelle », Projets de paysage, ID : 10.4000/paysage.8182


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Le paysage est devenu le fil rouge de la charte du Parc naturel régional du Morvan 2020-2035. Les parties prenantes ont établi le double constat que considérer l’avenir d’un paysage forestier oblige à prendre en compte de façon systémique les activités qui se déploient sur ce territoire et surtout que le paysage peut être un excellent levier de motivation et de médiation entre acteurs. Par un traitement des attentes culturelles ou sociétales, l’enrichissement et la validation du projet par la population sont appelés à faire vivre le paysage. Un paysage doit fonctionner dans ses composantes écologiques, socioéconomiques et culturelles. Si l’évolution de ses composantes s’opère de manière logique et compréhensible dans un certain « état du monde », alors l’acceptation de cette évolution est facile. Le paysage ne peut plus être « la partie d’un pays que la nature présente à un observateur ». Dans ce découpage objet-sujet, les paysages forestiers du Morvan nous offrent parfois un spectacle de désolation, de vide. Ce couplage sujet-objet propre à la définition occidentale du paysage pourrait laisser place à une vision issue de la pensée chinoise. Nous verrons comment la production de catégories émergentes à partir d’enceintes de concertation territorialisée permet de faire travailler ensemble les acteurs autour de ce qui peut être préservé en commun, le vivre de paysage. L’issue à ces antagonismes se trouve dans la construction d’une vision partagée de l’avenir du paysage du massif. Nous étayerons nos propos grâce aux nombreux bilans et enquêtes réalisées lors de la révision de la charte.

The landscape has become the red thread of the 2020-2035 Charter for the Morvan Regional Nature Park. Stakeholders realise that in considering the future of a forest landscape they need to systemically take into account the activities deployed within it and, above all, to recognise the landscape as an excellent lever for motivation and mediation between actors. By addressing cultural or societal expectations, enhancing the project, and gaining the population’s approval can ensure the landscape is experienced as a living space. A landscape must function in relation to its ecological, socio-economic, and cultural components. If these components evolve in a logical and comprehensible way in tune with a certain "state of the world”, their change is easily accepted. The landscape can therefore no longer be perceived as "the part of a region nature presents to an observer". From this object-subject perspective, the forest landscapes of the Morvan sometimes offer us a spectacle of desolation and emptiness. This coupling of subject and object which is specific to the Western definition of the landscape could be replaced by a vision derived from Chinese thought. We will see how the production of emerging categories based on regional consultation procedures can enable actors to work together on preserving the shared experience of the landscape. The solution to such oppositions lies in the construction of a shared vision of the future of the landscape of the Morvan Massif. We will back up the arguments put forward in this article with the many evaluations and surveys carried out during the revision of the charter.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en