3 mars 2011
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Dominique Aimé Mignot, « Le droit romain et la servitude aux Antilles », Pouvoirs dans la Caraïbe, ID : 10.4000/plc.283
De nombreux auteurs ont fait allusion au droit romain pour expliquer la logique – si tant est qu’il y ait une logique – du fameux Code Noir de 1685. A vrai dire, il conviendrait de se reporter non seulement aux travaux préparatoires, voire à l’expérience française du servage issue de la féodalité, mais encore, à notre avis, il paraît nécessaire de suivre l’application et l’évolution de l’institution servile au XVIIème et surtout au XVIIIème siècle. En quelque sorte, la question principale est de savoir si la triste expérience de la servitude antillaise correspond à l’esclavage de l’Antiquité classique romaine ou encore à celui de l’Antiquité tardive (IVème-VIème siècles, ou ère de la Romanité). Nous exposerons cette problématique en deux points. Après avoir retracé l’évolution et la flexibilité du modèle romain à la fin de l’Antiquité, le premier point portera essentiellement sur le phénomène de résurgence de la servitude gréco-romaine à la fin du Grand Siècle ; le second, outre les parallélismes de forme ou de fond, s’attachera à dégager les signes communs d’évolution entre le « modèle » des Anciens et l’application des Modernes.