26 janvier 2012
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Clara Palmiste et al., « Les violences envers les femmes dans la Caraïbe », Pouvoirs dans la Caraïbe, ID : 10.4000/plc.858
Jusqu’au tournant des années 1980-1990, les crimes de violence sexuelle et de violence domestique (non reconnue alors comme telle) relevaient dans la plupart des états de la Caraïbe du seul système pénal, auquel peu de victimes avaient recours. Pour lutter contre les violences à l’égard des femmes, ces états peuvent aujourd’hui s’appuyer sur la Convention CEDAW de l’ONU (1979), sur la convention interaméricaine de Belém do Para (1994) et sur le programme d’actions adopté à Pékin en 1995. Depuis 1991, la plupart d’entre eux ont adopté des législations civiles sur la violence domestique et sexuelle, inspirées des modèles préparés par le secrétariat du CARICOM, qui complètent les dispositifs pénaux par des ordonnances de protection visant à prévenir la récidive. Les observateurs soulignent cependant la faible effectivité de ces mesures. Limitées, parcellaires et peu standardisées, les données statistiques permettent cependant d’entrevoir l’ampleur et la fréquence des violences à l’égard des femmes dans la Caraïbe.