« The Critic as Artist » : entre critique et création, l’exception de la critique d’art chez Oscar Wilde

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18 décembre 2020

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Carole Delhorme, « « The Critic as Artist » : entre critique et création, l’exception de la critique d’art chez Oscar Wilde », Polysèmes, ID : 10.4000/polysemes.8117


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Dans son essai intitulé « The Critic as Artist », publié dans Intentions en 1891, Oscar Wilde expose une théorie singulière de la critique d’art. Dans la lignée de la critique subjective et impressionniste revendiquée par Walter Pater, qui reniait déjà l’objectivité prescrite par Matthew Arnold, il assigne au critique le rôle de véritable créateur. Il n’incomberait pas à celui-ci de décrire, d’analyser ou d’évaluer les œuvres d’art, mais de les interpréter selon sa propre sensibilité artistique et de s’en inspirer pour créer une nouvelle œuvre à part entière. Cet article a pour objectif d’examiner dans quelle mesure la théorie de la critique d’art chez Wilde met l’exception au centre de ses réflexions. En premier lieu, elle propose un type de critique qui échappe à la classification. En effet, le programme de la critique d’art créatrice situe celle-ci aux confins de la critique et de la création, et ainsi déroge aux canons et aux principes de la critique d’art traditionnelle. En outre, Wilde revendique l’indétermination générique d’une critique potentiellement multiforme. En second lieu, le programme de la critique créatrice vient remodeler la relation qu’entretient le texte avec l’image artistique, en présentant l’écart et la différence comme ses principes organisateurs, et en affirmant l’autonomie du texte dont les qualités littéraires et poétiques sont mises en avant. Afin de confronter la théorie à la pratique, nous analyserons quelques comptes rendus de tableaux dans l’article de presse que le jeune Wilde a écrit dans le Dublin University Magazine au sujet de l’exposition qui s’est tenue à la Grosvenor Gallery en 1877. Il s’agira d’examiner comment ses ekphraseis recèlent les prémices d’une critique créatrice que Wilde théorisera bien plus tard.

In his essay entitled “The Critic as Artist”, published in Intentions in 1891, Oscar Wilde describes an unusual theory of art criticism. In keeping with Walter Pater’s subjective and impressionist criticism, which already renounced the objective approach prescribed by Matthew Arnold, he assimilates the critic to a creator. The critic should not aim to describe, analyse or even evaluate works of art, but should interpret them according to his own artistic personality in order to draw inspiration from them and thus create a new work of art. This paper aims to examine to what extent Wilde’s theory of art criticism is centred on the principle of exception. First of all, Wilde’s program describes a kind of criticism which eludes any classification. Indeed, it blurs the boundaries between criticism and creation, and thus departs from the canons and principles of traditional art criticism. Second of all, creative criticism remodels the relations between text and artistic image by embracing inadequacy and divergence as its organizing principles and by claiming the autonomy of the text, the literary and poetic qualities of which are foregrounded. In order to confront theory and practice, this paper shall analyse several descriptions of paintings in the review that Wilde wrote for the Dublin Magazine about the opening of the Grosvenor Gallery in 1877, so as to show how Wilde’s ekphraseis are preludes to the theory of creative criticism that Wilde would expound much later.

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