15 décembre 2021
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Alicia Devaux-Rodriguez, « Pour une lecture ethnocritique de J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne de Jean-Luc Lagarce », Pratiques, ID : 10.4000/pratiques.10520
Cet article a pour objectif de proposer une lecture ethnocritique du théâtre de Jean-Luc Lagarce. Il s’agit donc de relire les œuvres de cet écrivain consacré par la Comédie française et l’Institution dans une perspective ethnocritique qui croise poétique des textes littéraires et ethnologie du symbolique pour étudier la singularité de son univers. Nous nous arrêterons en particulier sur son avant-dernière œuvre centrée sur la thématique du retour du fils prodigue : J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne. Notre article abordera quatre axes. Le premier concerne la chronotopie tripartite des espaces dans la pièce et montre comment l’espace domestique s’est ensauvagé par le départ du fils sans que son retour change la situation des femmes de la maison ; le deuxième étudie le personnage masculin marqué par l’italique qui caractérise son état incertain, entre les vivants et les morts ; le troisième questionne la liminarité des personnages féminins au parcours initiatique inachevé. Ces personnages de l’entre-deux mondes nous permettent d’explorer les marges du théâtre hétérotopique lagarcien. Enfin, par cette dramaturgie de l’attente, J.-L. Lagarce renoue avec la choralité antique et retrouve les voi(e)x de l’oralité conteuse.