22 décembre 2017
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Sylvie Plane, « Le prédicat est-il subversif ? », Pratiques, ID : 10.4000/pratiques.3753
Les programmes d’enseignement ont fait l’objet d’une réécriture qui a été confiée au Conseil supérieur des programmes. À la suite des consultations effectuées et de l’avis de nombreux linguistes, les programmes publiés en 2015 simplifient la terminologie grammaticale, tout en conservant les distinctions opératoires pour l’orthographe, et introduisent la notion de prédicat. Cet article présente les raisons qui ont présidé aux choix opérés en matière de grammaire et expose les réactions démesurées et déraisonnables qu’a suscitées l’introduction du prédicat dans les programmes scolaires. En effet, à partir de janvier 2017, la presse écrite et audiovisuelle et les réseaux sociaux ont abondamment traité du prédicat. Les critiques ne se fondent ni sur la lecture des programmes, ni sur l’analyse des notions, mais elles s’en prennent au prédicat, accusé d’être responsable d’une détérioration à venir des apprentissages orthographiques et grammaticaux, voire d’être l’instrument de tentatives de dégradation de l’enseignement.