5 mai 2021
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0765-4944
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2111-5044
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Jean-François de Pietro et al., « Majonäse et ognons. L’école suisse face aux réformes orthographiques de l’allemand et du français », Cahiers de praxématique, ID : 10.4000/praxematique.6111
Les orthographes française et allemande ont toutes deux connu d’importants changements à travers le temps. Si la France et son Académie jouent depuis bien longtemps un rôle important dans la codification de la langue, la situation est différente pour l’allemand : une orthographe « officielle » pour les pays et régions de langue allemande – contraignante uniquement pour l’usage administratif et scolaire – n’existe que depuis le début du XXe siècle. Ce statut d’orthographe officielle a contribué à une implémentation relativement rapide des nouvelles graphies proposées en 1996 (intégrées entre 1996 et 2005), alors que les rectifications du français de 1990 peinent, aujourd’hui encore, à entrer dans les usages, scolaires notamment, et connaissent des destins divers dans les différents pays. Dans notre contribution, nous décrivons la manière dont la question des rectifications a été abordée dans l’école suisse. Par la comparaison des deux aires langagières, nous discutons les facteurs qui permettent d’expliquer les différences observées et, ce faisant, ceux qui semblent contribuer à une implémentation plus ou moins « réussie » de telles réformes.