26 mai 2020
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Patrice Wuscher et al., « Le tardiglaciaire et l’holocène du ried de la Zorn à Weyersheim (Alsace, France) : données nouvelles sur les paléoenvironnements et les dynamiques de peuplement d’une zone humide en périphérie de la plaine rhénane », Quaternaire, ID : 10.4000/quaternaire.13139
La plaine du Rhin est ponctuée de vastes zones humides, ou rieds, caractérisées par des sols argileux sombres évolués et des formations tourbeuses. Ces rieds pourraient avoir joué un rôle important dans les dynamiques de peuplement de l’espace rhénan. Les opérations archéologiques menées récemment au sud de la confluence du Rhin et de la Zorn, son principal affluent vosgien en aval de Strasbourg, permettent d’éclairer l’histoire du principal ried au nord de la ville depuis la fin du dernier cycle glaciaire. Les résultats présentés ici complètent un modèle d’évolution général élaboré dans les années 80. Ils témoignent d’un déplacement de la bande active du Rhin vers l’est au cours du Subboréal (3450-820 cal BCE) qui a permis l’édification d’un cône alluvial par la Zorn et le développement d’une zone humide occupée par une prairie et des aulnes. Si l’homme est présent dans le secteur dès la fin du Néolithique (IVe millénaire avant notre ère), les principaux vestiges archéologiques découverts sont les restes d’un établissement rural composé de plusieurs bâtiments et annexes du VIIe siècle avant notre ère. Pour le début du Subatlantique (à partir de 820 ans cal BCE), les données environnementales concernant le drainage des sols et le maintien ou non de l’aulnaie semblent contradictoires. Cette contradiction peut résulter des limites de la calibration des datations au radiocarbone, mais surtout refléter une complexité croissante des systèmes socio-économiques et agro-pastoraux.