1 septembre 2017
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Arnaud Schmitt, « La pratique narratologique », Questions de communication, ID : 10.4000/questionsdecommunication.11117
Je reviens sur trois aspects développés par Raphaël Baroni dans « L’Empire de la narratologie, ses défis et ses faiblesses » : l’histoire de cette discipline, ses frontières et sa place à l’université (principalement française). Dans un premier temps, je m’efforce de démontrer que plus que géographique, sa logique historique est bipolaire ; selon moi, la narratologie est définie par les deux pôles qui déterminent sa cohérence disciplinaire depuis plusieurs décennies : elle oscille en effet, selon l’approche que l’on revendique, entre le formalisme et la théorie de la réception. J’avance ensuite que ce pôle appelé par les américains « reader-oriented » est celui qui a mené la narratologie à élargir ses frontières afin d’intégrer des outils d’analyse provenant d’autres champs, telles que les sciences cognitives. Néanmoins, afin de ne pas perdre sa cohérence disciplinaire, la narratologie ne doit pas perdre de vue la praxis qui la sous-tend, l’analyse étroite du texte. Enfin, je démontre que, pour diverses raisons structurelles, la place de la narratologie française à l’Université n’a jamais été aussi fragile, et reste menacée par la « logique géographique » qui structure les études littéraires en France.