8 avril 2020
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Catherine Fhima, « L’identité en face à face », Questions de communication, ID : 10.4000/questionsdecommunication.21121
L’article interroge l’identité à partir de l’étude du cas de l’écrivain Max Jacob et d’une configuration d’écrivains, juifs et français, entre 1890 et 1930. Conduite par l’idée que le concept d’« identité » ne gagne une valeur heuristique dans les sciences humaines et sociales qu’à la condition majeure d’être confronté à celui d’« altérité », la réflexion se fonde sur une méthode inductive permettant de dégager des principes d’analyse : l’identité ne peut être référée que par rapport à un processus historique et à un contexte spécifique évitant tout jugement classificatoire préétabli ; l’identité provient et procure du « trouble » ; elle est le produit d’interactions entre moi et tu et nous, vous et eux ; ce faisant, à la confluence des rapports entre individualités et modes d’être collectifs, elle est principe d’action. Ainsi, dans le cas d’écrivains, l’identité entraîne-t-elle un mode d’écrire soumis à une obligation de novation et au désir de marquer leur place en faisant œuvre singulière.