8 avril 2020
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Karolina Koc-Michalska et al., « Political communities on Facebook across 28 European countries », Questions de communication, ID : 10.4000/questionsdecommunication.21297
La recherche montre que les campagnes politiques tendent de plus en plus à intégrer des stratégies digitales au sein des réseaux socio-numériques, dont le but est de convertir les followers en acteurs de la campagne. La remédiation des contenus est un levier à fort potentiel pour augmenter la portée des messages du parti, et l’impact mondial de ce type de pratiques a été prouvé. Dans une étude comparative des partis candidats au Parlement européen en 2014, nous avons démontré que les partis forts d’une large base de sympathisants sont les plus à même de tirer profit du potentiel des réseaux socio-numériques. Leur large communauté de followers accroît leur visibilité puisqu’ils agrègent aussi, proportionnellement, plus de militants. Cependant, certains facteurs nivellent ce phénomène. Les partis aux positions pro ou anti-UE ont le plus grand nombre de militants dans leur communauté de followers, mais ils attirent également la majeure partie des internautes qui ne participent que par commentaires. Nous avançons alors que, si les engagements idéologiques les plus marqués motivent les militants, ils suscitent aussi une dynamique d’opposition. Des études supplémentaires, qualitatives, sont nécessaires pour poursuivre cette recherche et comprendre la nature des discours que tiennent les partis politiques sur les réseaux socio-numériques.