16 novembre 2020
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1633-5961
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2259-8901
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Mangilli Doucé Marie Lyne, « La réactivation d’un événement passé : outil d’affirmation territoriale et politique en contexte d’évolution institutionnelle », Questions de communication, ID : 10.4000/questionsdecommunication.23196
En prenant pour appui la célébration du cinquantenaire des Jeux olympiques de Grenoble qui s’est déroulée en 2018, l’article montre en quoi et comment la réactivation d’un événement passé se voit instrumentalisée comme réponse à la nécessité pour les collectivités de naturaliser leurs compétences en contexte d’incertitude législative. En effet, qualifiées d’« au milieu du gué » (Duranthon, 2017), les dernières reformes de réorganisation de l’administration territoriale française laissent les différents échelons que sont les communes, les départements, les régions, mais aussi les intercommunalités dans l’incertitude quant à l’étendue de leur compétence à venir notamment. Après une présentation du contexte et du cadre théorique dans lequel s’inscrit cette étude, l’autrice explore comment la célébration mémorielle devient instrument d’affirmation politique et territoriale pour ensuite démontrer comment s’opère un effacement du passé au profit des seuls enjeux présents. La dernière partie propose l’expression anamnèse naturalisante pour définir cet agencement de faits communicationnels par lequel un passé se voit soudainement réactivé et capitalisé au profit, ici, de la justification d’un leadership territorial et politique présent et à venir.