9 janvier 2012
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Christine Servais et al., « Le malentendu comme structure de la communication », Questions de communication, ID : 10.4000/questionsdecommunication.432
Dans les modèles télégraphiques, on considère que la communication fonctionne si les messages de départ et d’arrivée sont identiques. Sinon, cela signifie que le récepteur a mal compris ou que l’émetteur s’est mal fait comprendre. Dans ce cadre, la pathologie de la communication est l’incompréhension. Ce que nous proposons ici, à partir de l’analyse de situations de communication très particulières (des rencontres enchantées avec des dauphins sauvages), c’est que, à l’inverse, la structure fondamentale de la communication est le malentendu. Or, c’est le refus de reconnaître ce fait (dû notamment au désir vain et désastreux de contrôler le partenaire) qui engendre des pathologies. Admettre au contraire qu’émetteur et récepteur disposent nécessairement de versions différentes de l’interaction et qu’il n’y a pas de version plus objective qu’une autre, c’est replacer l’altérité au cœur d’une communication qui est réussie parce qu’on accepte de mal se comprendre.